Mareterra est un immense projet immobilier dont la genèse remonte à 2013. Les travaux, qui ont débuté en 2016, sont en passe de s'achever avec une avance de 6 mois sur le calendrier prévu, et ce nouveau quartier devrait être dévoilé au monde d'ici à la fin de l'année 2024. Une œuvre architecturale colossale, qui mêle prouesses techniques et visions écologiques, dont les logements devraient faire le bonheur de quelques riches propriétaires.
Mareterra, une prolongation du littoral monégasque
La superficie de Monaco – 2,02 km² – rend difficile la construction de nouveaux édifices sur un territoire pourtant très appréciés par les personnes éligibles à une résidence dans la principauté dirigée par le Prince Albert II, du fait d'un cadre de vie somptueux et des avantages fiscaux réservés aux habitants du Rocher. Pour répondre aux attentes, il faut donc construire sur la mer et c'est ainsi qu'est né le projet Mareterra, mot valise regroupant les termes Mer et Terre en italien.
Les promoteurs et les architectes en charge de la réalisation de ce nouveau quartier, qui fait gagner 6 hectares au pays (soit 3 % de la surface monégasque actuelle), ont cherché à donner un aspect naturel à l'ensemble, pour qu'il s'intègre dans le paysage. Ils ont opté pour la création d'un relief qui se niche au pied de la colline monégasque préexistante et qui semble être son prolongement naturel, en faisant office de jonction entre la partie terrestre et l'eau.
La pinède, dans laquelle on peut se promener, célèbre la flore méditerranéenne et donne du volume à l'ensemble, avec des arbres déjà haut de 15 mètres lorsqu'ils ont été plantés. Les logements paraissent alors émerger de cette végétation qui semble avoir été là depuis toujours, pour un projet qui, selon ses créateurs, « sera considéré dans quelques années comme une extension naturelle de notre territoire ».
Un projet écologique d'une ampleur colossale
Dès l'initiation du projet, Mareterra a été présenté comme un écoquartier. La première étape a été de prendre des mesures pour protéger les espèces animales et végétales locales, notamment le déplacement de 500 m² de posidonie – la plante aquatique la plus courante du bassin méditerranéen qui sert, entre autres, de refuge aux jeunes poissons –, la mise en place d'un système de protection des coraux de la zone du tombant des Spélugues, ainsi que l'installation de caissons sous-marins propices au bon développement de la vie marine.
Les travaux ont été réalisés sous le contrôle d'associations écologistes et d'experts, chargés de vérifier que l'écosystème existant ne serait pas endommagé et que les espèces pourraient prospérer dans ce nouveau quartier. Avec sa verdure abondante et sa luminosité naturelle, une utilisation de matériaux de construction présentés comme durables et éco-responsables et l'ambition de permettre à Mareterra de développer son propre écosystème au plus vite, le projet est un exemple de communion « entre l'homme, l'urbanisme et la mer », comme l'affirme M. Levy-Soussan, administrateur délégué de l'Anse du Portier, la société promotrice de cette extension sur la mer.
Des villas et appartements prestigieux face à la mer
Le quartier de Mareterra compte cinq immeubles, pour un total de 120 appartements, ainsi qu'une dizaine de villas en bord de mer. Le coût de l'ensemble du projet dépasse les deux milliards d'euros, mais le succès commercial de l'entreprise est déjà au rendez-vous puisque tout a été vendu, à des prix qui ont pu atteindre les 120 000 euros au mètre carré pour certaines propriétés, alors que la moyenne monégasque se situe autour des 66 000 euros / m².
Cette avancée sur la mer dispose, en plus de sa pinède et d'une promenade aménagée le long du littoral, d'un nouveau port pour amarrer un yacht ou un voilier, d'une longue piste cyclable, d'une vaste zone commerciale, d'une piscine avec vue sur la mer, et il est presque entièrement piéton.
Les instigateurs du projet se félicitent déjà du résultat final et espèrent qu'il fera la joie des heureux résidents, tout comme celle des visiteurs qui pourraient vouloir venir découvrir cette construction démesurée rappelant que l'homme peut, avec des moyens financiers et techniques importants, créer de belles choses.