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17 anecdotes et secrets sur Louis de Funès, le génie comique

Qui ne connaît pas Louis de Funès, notre célébrité comique hexagonale la plus emblématique ? Mais savons-nous tout sur lui, même si nous en avons l'impression ? Rien n'est moins sûr. Voici 17 faits surprenants que vous ignorez peut-être sur le comédien.

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17 anecdotes et secrets sur Louis de Funès, le génie comique

Ce sont des générations entières qui rient à gorge déployée devant le génie comique de Louis de Funès. À l'instar d'un Chaplin, il transcende les époques pour amuser petits et grands depuis des décennies. On ne s'en lasse pas, même plus de 40 ans après sa mort ! La mauvaise foi légendaire de ses personnages, ses mimiques grandiloquentes, tout résonne en chacun de nous. À tel point qu'on a un peu l'impression qu'il fait partie de la famille et que rien de lui ne nous est inconnu. Et si ce n'était pas le cas et qu'il restait une part d'ombre ? Nous vous proposons 17 anecdotes et secrets sur cet acteur haut en couleur.

1/ De Funès n'était pas son véritable patronyme

Les nom et prénoms complets de Louis de Funès sont Louis, Germain, David de Funès de Galarza. Ses parents sont des aristocrates déclassés espagnols ayant fui leur pays. Son père, avocat de son état, s'est reconverti en tant que diamantaire en France. Il a malheureusement fait faillite en tentant de commercialiser des émeraudes synthétiques. Après un faux suicide et une fuite au Venezuela d'où son épouse l'a ramené, il est mort de la tuberculose, ruiné.

2/ Louis de Funès a exercé différents métiers

Avant de percer dans le cinéma à plus de 40 ans, Louis de Funès a bien dû gagner sa vie, il s'est donc essayé à plusieurs professions. Il a notamment été comptable, étalagiste, fourreur et décorateur. Malheureusement, n'étant professionnel dans aucun de ces métiers, il semblait manquer de sérieux et s'est apparemment fait renvoyer à chaque fois. Jusqu'à ce qu'il devienne pianiste !

3/ C'était un musicien autodidacte de talent

Il aimait le piano et a appris à en jouer, tellement bien qu'il a pu se faire embaucher comme pianiste de bar. C'était au début des années 1940. Il a même partagé son clavier avec le futur grand producteur Eddie Barclay en 1942. Autodidacte, il jouait à l'oreille, sans partition. Il dira lui-même plus tard qu'il « racontait déjà des histoires tout en jouant au piano ».

4/ Il a été figurant durant des années avant de percer

Ce n'est qu'à 40 ans passés qu'il a commencé sa véritable carrière d'acteur et s'est enfin fait connaître du public avec "La traversée de Paris" en 1956. Auparavant, il jouait des seconds rôles, voire des rôles de figuration pour le théâtre et le cinéma. Sa première apparition à l'écran a duré 43 secondes et c'était dans "La tentation de Barbizon", un film de 1946.

5/ Il avait un égo démesuré

Orgueilleux et capricieux, De Funès ne supportait pas qu'un autre acteur puisse lui faire de l'ombre. S'il n'était pas assez mis en avant, il boudait, voire faisait la grève du zèle, comme sur "Le Corniaud", où il considérait que Bourvil lui volait la vedette. Il a fallu accéder à sa demande et tourner certaines scènes une nouvelle fois, car il ne s'était pas donné à fond. Outre Bourvil, il aurait eu des conflits avec Jean Marais, Jean Lefebvre, Fernandel et Jean Gabin.

De Funès
Jean Gabin et Louis de Funès dans le film "Le Tatoué" en 1968

6/ Il aurait dû jouer dans "Astérix" et "Papy fait de la résistance"

Il était pressenti pour jouer dans la version cinéma "Astérix", mais il exigeait, bien évidemment, d'interpréter le rôle-titre. Problème : il refusait de porter la moustache. Astérix devait donc se la raser. La raison ? Il craignait qu'on ne le reconnaisse pas. Uderzo s'y est refusé, et on le comprend !

Il devait par ailleurs interpréter le demi-frère de Hitler dans le film "Papy fait de la résistance". Malheureusement, il est décédé peu avant le début du tournage.

7/ De Funès était le cauchemar des éclairagistes

L'acteur exigeait que le bleu de ses yeux soit accentué le plus possible sur tous ses films. Les éclairagistes devaient donc faire des prouesses pour qu'ils soient plus bleus que bleu à chaque prise. Cela virait parfois au casse-tête, comme sur le tournage du "Tatoué" où ils devaient jongler avec la couperose de Gabin et l'accentuation du bleu des yeux de Louis de Funès.

8/ Louis de Funès préférait le mime aux mots

Grand admirateur de Charlie Chaplin, il aurait certainement été ravi de vivre à l'époque du cinéma muet. C'est pour cela qu'il s'est créé un personnage burlesque, à la gestuelle démesurée, tout en mettant au point toutes ses onomatopées. Pour cela, il s'est inspiré de sa mère, femme grandiloquente qu'il décrit comme étant menteuse et de très mauvaise foi. Des défauts que l'on retrouve dans beaucoup de ses interprétations.

9/ De Funès a toujours refusé d'interpréter un mari volage

Dans ses films, il fut irascible, avare, égoïste, raciste, homophobe, antisémite… mais il n'a jamais voulu incarner un personnage infidèle. Personne n'en connaît la raison, peut-être était-ce dû à sa ferveur catholique ? Il a pourtant lui-même, dans la vraie vie, eu une liaison extraconjugale avec l'animatrice radio Macha Béranger.

10/ Il faisait certaines de ses cascades lui-même

S'il n'était pas aussi casse-cou que Jean Marais ou Jean-Paul Belmondo, Louis de Funès a néanmoins réalisé nombre de cascades lors de ses tournages. Notamment sur "Fantômas" (histoire de voler la vedette à son partenaire !), où il sauta d'un pont sur un train en marche et se blessa même en tombant d'une grue à laquelle il était resté trop longtemps accroché. Même s'il n'était suspendu qu'à un mètre du sol, des douleurs persistèrent et le handicapèrent durant des années.

De Funès
La fameuse scène de l'usine de chewing-gum dans "Rabbi Jacob" en 1973

11/Louis de Funès est source d'inspiration

Savez-vous que la série "Kaamelot" d'Alexandre Astier lui est dédiée ? Le réalisateur est effectivement un grand fan. Par ailleurs, le personnage de Skinner dans le film d'animation "Ratatouille" de Pixar est directement inspiré du jeu d'acteur de notre comique national.

12/ Jamais détrôné, de Funès est N°1 au box-office français

Avec un nombre record de plus de 315 millions d'entrées à son actif, Louis de Funès reste l'acteur qui a généré le plus d'entrées en France, devant Gérard Depardieu, Michel Galabru, Bourvil, Fernandel, Gabin et bien d'autres monuments du cinéma hexagonal. On ne compte plus le nombre de films à grand succès qu'il a pu tourner, de "La folie des grandeurs" à "L'avare" en passant par "Le gendarme de Saint-Tropez" et ses cinq suites ou encore "La soupe aux choux".

13/ Il voulait une soucoupe volante comme celle de Spielberg

Pour le film "Le gendarme et les extraterrestres", de Funès voulait rien de moins qu'une soucoupe volante ressemblant à celle de "Rencontre du troisième type" de Steven Spielberg. Il a donc participé à sa réalisation ! Si celle-ci reste modeste en comparaison, il est à souligner cependant que ce fut la première fois que l'on voyait une soucoupe volante prendre son envol dans un film français.

14/ "Oscar" fut adapté aux USA avec un acteur étonnant

De Funès dans "Oscar", que ce soit au théâtre ou à l'écran, cela reste mythique. Et il paraît irremplaçable dans ce rôle. C'est sans compter avec les Américains, pour lesquels tout est possible. C'est ainsi qu'ils ont adapté le film avec, pour remplacer de Funès… le célèbre interprète de "Rambo" et "Rocky", Sylvester Stallone ! Non, vous ne rêvez pas. Le film a même été diffusé en France, sous le titre "L'embrouille est dans le sac".

15/ Avare à l'écran, avare dans la vie

Ce n'est pas une légende, Louis de Funès était très près de ses sous ! Cela provenait peut-être des années de disette durant l'enfance, avec un père ruiné et des moments difficiles de sa vie d'adulte. Toujours est-il qu'on dit qu'il ne payait jamais ses courses de taxi en espèces, préférant les chèques, comme Picasso, espérant que le chauffeur n'encaisse pas la course afin de garder l'autographe de l'acteur.

Certains racontent également qu'il avait enterré des lingots d'or et de l'argent dans son jardin, mais qu'ils n'ont jamais été retrouvés, après qu'il a envoyé le réalisateur Jean Girault récupérer le magot pour payer une équipe de tournage en grève.

16/ De Funès était un militant écolo

« La nature, c'est la seule chose pour laquelle il vaut la peine de se battre », dit-il lors d'une interview en 1979. Propriétaire du Château de Clermont au Cellier, en Loire-Atlantique, il possédait un jardin dans lequel il cultivait ses légumes bio. Il s'insurgeait contre les pesticides et militait pour la protection des espèces.

17/ Louis de Funès nourrissait une passion pour les roses

Il y eut jusqu'à plus de 600 roses dans le jardin du château de Clermont. Une rose porte d'ailleurs son nom. Il s'agit d'un cultivar buissonnant à grandes fleurs doubles, dont les vingt pétales sont de couleur orange capucine.

Mesquin et agaçant, on adore toujours de Funès

Les personnages interprétés par Louis de Funès nous irritent autant qu'ils nous font rire à en perdre le souffle. Mais derrière ce bouffon aux mille visages se cachait un homme, un père, un mari, avec ses défauts et ses qualités. Et surtout un comédien génial qui continue de fasciner plusieurs générations. Plus de 40 ans après sa mort, ses films rencontrent encore un immense succès à la télévision et son talent comique n'a jamais été remplacé.

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