Actrice oscarisée, icône de mode pour toute une génération, Audrey Hepburn incarne la classe, l'élégance et le raffinement comme aucune autre. Passionnée par l'art et la danse depuis sa plus tendre enfance, la Britannique a aussi et surtout dédié une partie de sa vie à défendre ses valeurs, en s'engageant dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, puis en devenant ambassadrice de l'UNICEF.
Une enfance difficile marquée par la guerre
Audrey Hepburn, de son vrai nom Audrey Ruston, est née en mai 1929 à Bruxelles, d'une mère baronne néerlandaise et d'un père homme d'affaires anglais et autrichien. Ce dernier abandonne sa famille alors qu'Audrey a tout juste 6 ans. La petite fille, passionnée de danse et d'art, grandit alors avec sa mère en Angleterre.
La mère d'Audrey Hepburn ne cache pas son admiration pour Adolf Hitler. Elle reste pourtant inquiète à l'idée de voir les Nazis envahir l'Angleterre et décide de déménager dans un pays qu'elle imagine alors à tort comme plus sûr : les Pays-Bas. Audrey Hepburn, dont le père est également un sympathisant des mouvements fascistes, est loin de partager les idées de ses parents. Inscrite dans une école de danse, elle poursuit quelque temps son enseignement artistique. Admirative de son oncle, personnalité ouvertement antinazie, elle sera profondément choquée par son assassinat.
Audrey n'a que 15 ans lorsqu'en tant que danseuse, elle est sommée d'adhérer au syndicat des artistes nazis ou d'arrêter de danser. Elle refuse, préférant se produire clandestinement à la place et récolter des fonds pour la Résistance. En 1944, Audrey Hepburn se porte même volontaire pour servir la Résistance alors que sa mère, de son côté, est une collaboratrice du régime nazi.
Comme la plupart des Néerlandais à cette époque, Audrey Hepburn ne mange pas à sa faim. La guerre dure et sa santé est fragilisée. Elle tombe alors malade. Son corps, dramatiquement affaibli et marqué par le manque de nourriture, ne lui permettra plus de danser. À la fin de la guerre, elle se tourne alors vers une autre carrière : le cinéma.
De Broadway aux Oscar : une icône est née
En 1948, Audrey Hepburn décroche un rôle mineur au cinéma. Dès lors, celle qui n'a que 19 ans va enchaîner, jusqu'à ses 24 ans, plusieurs rôles au cinéma, mais aussi sur les planches. On la découvre ainsi en 1951 dans le film "Nous irons à Monte-Carlo" puis la même année à Broadway dans la pièce de théâtre "Gigi", adaptée du roman de la célèbre autrice française Colette.
Il lui faut pourtant attendre 1953 pour décrocher son premier grand rôle au cinéma dans le long-métrage "Vacances romaines". Le film suscite l'engouement et vaudra à Audrey Hepburn de remporter en 1954 la plus haute distinction dans son domaine : l'Oscar de la Meilleure Actrice. Audrey Hepburn devient alors un phénomène, adulé de tous et de toutes. Actrice talentueuse, elle partage l'affiche avec de grands noms tels qu'Humphrey Bogart, Gary Cooper ou encore Fred Astaire.
Audrey Hepburn dans "Vacances romaines" de William Wyler, en 1953
En 1961, le look pour son rôle dans "Diamants sur canapé", longue cigarette à la bouche, petite robe noire, collier de perles massif et chignon chic retenu par une pince bijou, marque les esprits et s'imprime durablement dans les rétines. Elle devient alors une véritable icône de la mode. Givenchy en fait d'ailleurs son égérie. Le style Hepburn s'impose partout et perdure bien après la fin de sa carrière. Aujourd'hui encore, elle reste une icône saluée pour son élégance et son raffinement.
Audrey Hepburn, la Dame de cœur
Audrey Hepburn met un terme à sa carrière et décide de mettre son temps et son image au service de nombreuses causes humanitaires. En 1988, elle devient ainsi ambassadrice de l'UNICEF, ce qui restera sans aucun doute le plus beau rôle de sa vie.
Après avoir lutté contre la maladie, l'actrice britannique décède en 1993, en Suisse, où elle s'était installée avec l'acteur Robert Wolders qui partageait sa vie.
L'année de son décès, Audrey Hepburn, nommée de multiples fois aux Oscars, reçoit une ultime récompense, le Jean Hersholt Humanitarian Award, prix décerné aux personnalités du cinéma pour leur implication dans une cause humanitaire.